Cinq derniers conseils avant le Grand O !
Nouveauté cette année : une épreuve orale au bac, sur deux sujets choisis par l’élève en lien avec ses enseignements de spécialité. Cette épreuve compte pour 10% de la note finale du bac en filière générale, 14% en filière pro : de quoi jouer sa mention ! C’est de plus, avec la philosophie, la seule épreuve finale du bac maintenue en cette période de pandémie. Elle aura lieu entre le 21 juin et le 2 juillet.
Qu’est-ce que le Grand Oral ?
Cette nouvelle épreuve vise à encourager l’égalité des chances et la pratique de la prise de parole chez les jeunes, pour les former au mieux à la vie active, développer leur confiance en eux, et leur donner les outils pour défendre leurs idées.
Face à un enseignant de l’une de leurs spécialités, et à un “candide” (professeur d’une autre discipline), les élèves défendent un des deux sujets qu’ils ont préparé pendant l’année.
Le candidat arrive muni de sa pièce d’identité, de sa convocation, d’un document signé avec les deux questions choisies, et d’un mot de ses professeurs mentionnant les parties du programme qui n’ont pas pu être traitées cette année.
Le jury lui pose un de ses deux sujets. Il a ensuite :
20 minutes de préparation pour structurer ses idées, et éventuellement dessiner un schéma (arbre de probabilités, graphique, frise chronologique…) qui pourra être remis au jury.
5 minutes de présentation, debout face au jury, en français ou en langue étrangère, pour répondre au sujet.
10 minutes d’échanges avec le jury, pour confronter ses idées, et aller plus loin.
5 minutes de défense d’un projet d’orientation personnelle.
Mes cinq conseils :
- Saisissez toutes les occasions d’argumenter !
Pourquoi ? Parce qu’on prend les bons réflexes en pratiquant ! On sait tous parler, on sait tous courir… mais un sprint, comme un Grand O, demandent de l’entraînement !
Comment ? La prochaine fois qu’on vous demande “qu’est-ce que tu veux au dîner”, ne ne répondez plus “je ne sais pas” ou “comme tu veux”, au contraire, saisissez cette occasion d’argumenter, de confronter les idées, et de structurer un discours ! Bien sûr, profitez-en aussi pour vous entraîner à plusieurs, en conditions réelles.
2. Soyez vous-même…
Pourquoi ? Le jury ne veut pas voir des Cicéron de dix-huit ans, il veut des citoyens capables d’organiser leurs idées, de les défendre et de les remettre en question.
Comment ? N’essayez pas d’imiter les grands orateurs de la tribune et leurs effets de manche. Demandez-vous surtout pourquoi vous avez choisi ce sujet, ce qui vous y a plu… Si vous en parlez avec passion, vous serez passionnant !
3. …mais le meilleur de vous-même !
Pourquoi ? Parce qu’entre ce que vous voulez dire, ce que vous dites vraiment, ce que votre jury entendra, ce qu’il écoutera, ce qu’il interprétera, ce qu’il retiendra, il y a beaucoup de filtres ! Pour dépasser cette “barrière de la scène”, une solution : exagérez !
Comment ? Soyez vous-même (vous ne jouez pas un rôle !), mais vous-même à 115, 120%… Souriez plus, tenez-vous plus droit, ajoutez plus d’intonations que vous ne le feriez naturellement. Faites des phrases courtes. Parlez lentement, et légèrement plus fort qu’habituellement. Prenez soin de votre diction : répétez “serait-ce ce cher Pfizer ?”, “les chaussettes de l’archiduchesse”…
4. Affûtez votre message-clef
Pourquoi ? Vous ne vous laisserez jamais déstabiliser ! Si vous savez pourquoi vous êtes là, ce que vous voulez vraiment dire au jury, vous saurez toujours quoi lui répondre ! Au pire, vous pourrez toujours affirmer “Je n’ai pas la réponse à votre question, et je vais me renseigner, mais l’essentiel, c’est… [insérer message-clef !]”
Comment ? Demandez-vous ce que vous voulez vraiment dire, et faites-vous la promesse de ne pas sortir de la salle avant de l’avoir dit.
5. Mettez à profit les vingt minutes de préparation
Pourquoi ? Vous avez vingt minutes, avec papier et stylo, entre le choix du sujet et le début de votre exposé. Les premières secondes de votre passage, la manière dont vous vous présenterez au jury, dont vous le regarderez, détermineront la qualité de l’attention qu’il vous accordera.
Comment ? Ne rédigez pas tout ! Utilisez plutôt des “bullet points” ou une “mind map”. Écrivez cependant votre introduction, pour attaquer en beauté, et votre conclusion, pour savoir où vous allez. Faites-le dans la langue de votre oral, si vous le passez en langue étrangère. Ajoutez au besoin des schémas, graphiques, arbres de probabilités, frises chronologiques…
Enfin, si vous vous sentez dépassé par le stress, fermez les yeux, et visualisez le flux d’air qui entre et sort de vos poumons, le flux du sang dans tout votre corps, de la racine des cheveux à la pointe des pieds. Soufflez…
Vous êtes prêt pour défendre brillamment votre sujet et votre projet d’orientation !
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